The Gate Gaspard Maîtrepierre October 5 - November 2, 2019
The Gate 

Gaspard Maîtrepierre

October 5 – November 2, 2019

 

(left to right) Gaspard Maîtrepierre, Golden Pony Gods, 2018, Acrylics, pastel oil on canvas, 100 x 100 cm

Gaspard Maîtrepierre, Aux confins de l’espace, 2017, Acrylics, pastel oil on canvas, 80 x 60 cm

Gaspard Maîtrepierre, Pony Boy, 2018, plâtre, acrylique et feuilles d’or, 60 x 25 x 96 cm

The work is dark, luminous and deaf, like the depths, with a gloomy halo of drowned myths and ruins, from which the signs Gaspard Maîtrepierre distils in his work seem to come straight up. Our eye vainly tries to capture these signs, but they always slip away like those ancient and secret knowledge that the artist whispers in the hollow of our iris, in all confidence.

For Gaspard Maîtrepierre, the work is like knowledge: time as it touches it to reveal little by little its material, skeleton and essence, and he resists its implacable caress as much as he reveals himself at its contact. Gold, canvas or stuffed beast are thus as many supports embodying the test of time which irremediably lays bare everything. If the hallucinated ghosts trapped in their bottomless canvases and the masked deer do not bring us back to the – haunting – question of myth, the gold leaf even more speaks to us of its construction and its codes. Fascinated and nourished by these sections of history removed from our knowledge-extraterrestrial life, occult societies, vanished civilizations? – Gaspard Maîtrepierre is less interested in grasping reality than in revealing its elusive multidimensionality. To capture the evanescent, the dissolute.

As in front of these bodies – where is it already their cold incarnation of stone? – covered with the mantle of secrecy that the golden veil magnifies as much as it conceals in the piece Une vision fractale (2016), doubt is constantly troubling those who approach his work.

Without purpose or violence, beauty and meaning are sought out and avoided, only to reveal the uneasiness that the artist instills.

Ines Bouaillon

Installation window view of Gaspard Maîtrepierre's solo exhibition, The Gate, at galerie l'inlassable. Works entitled "Le dresseur de lions" and "OANI."
(left to right) Gaspard Maîtrepierre, Le dresseur de lions, 2019, Acrylics, pastel oil on canvas, 100 x 100 cm
Gaspard Maîtrepierre, OANI, 2017, Acrylics, pastel oil on canvas, 100 x 100 cm
Chapter II: 12 – 18 October

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L’œuvre est sombre, lumineuse et sourde, à l’image des profondeurs nimbant d’un halo lugubre les mythes et ruines noyés, et d’où semblent tout droit remonter les signes que Gaspard Maîtrepierre distille dans son travail. Ces signes, notre œil tente vainement de les capturer, mais toujours ils se dérobent comme ces savoirs anciens et secrets que l’artiste murmure au creux de notre iris, en toute confidence.

Pour Gaspard Maîtrepierre, l’œuvre est pareille au savoir : le temps à mesure l’effleure pour en révéler peu à peu la matière, le squelette et l’essence, et il résiste à son implacable caresse autant qu’il se révèle à son contact. L’or, la toile ou la bête empaillée sont ainsi autant de supports incarnant la mise à l’épreuve du temps qui, irrémédiablement, met à nu toute chose. Si les spectres hallucinés prisonniers de leurs toiles sans fond et les chevreuils masqués non ramènent à la question — obsédante — du mythe, la feuille d’or plus encore nous parle de sa construction et de ses codes. Fasciné et nourri par ces pans de l’histoire soustraits à notre connaissance-vie extraterrestre, sociétés occultes, civilisations disparues…  Gaspard Maîtrepierre s’attache moins à saisir la réalité qu’à en révéler l’insaisissable multi dimensionnalité. À capter l’évanescent, le dissolu.

Comme devant ces corps — où est-ce déjà leur froide incarnation de pierre ? — couverts du manteau du secret que le voile d’or magnifie autant qu’il dissimule dans la pièce Une vision fractale (2016), le doute vient constamment troubler celui qui approche son œuvre.

Sans but ni violence, beauté et sens se cherchent et s’évitent pour n’en révéler que mieux le malaise que l’artiste instille.

Ines Bouaillon