ON NE SAIT PLUS QUOI PENSER DU SERPENT QUI A PEUR Angelique Heidler January 10 – February 7, 2019
ON NE SAIT PLUS QUOI PENSER DU SERPENT QUI A PEUR


Angélique Heidler


January 10 – February 7, 2019

A swirling amalgam of audacious colour collisions, consumer imagery, and unholy material matrimony, Angelique Heidler’s painterly pursuits are anything but discrete. With an execution that refuses to privilege the foreground over the background, Heidler’s ludic approach to evenly-layered composition punctures the floodgates of interpretation, opening up multiple channels of access for viewers.

In Heidler’s studio, carefully harvested materials of diverse origins are a tool for enriching the worlds that she constructs in her paintings. Heilder’s first solo exhibition, On ne sait plus quoi penser du serpent qui a peur, presents ten works indicative of her intuitive talents of composition and storytelling, which often walk the tightrope between the polar extremes of irony and naivete.

Heidler’s ability to comically appropriate symbolic tropes in visual culture is at its paramount in this body of work, where Heidler’s figurative and formal experiments mock the grand narratives of our time. Heidler materializes these ideas with imaginative scenes and features that demand nuance and lightheartedness. The trappings of gift wrapping stand in as tongue-in-cheek symbols of apparent obfuscation.

In Efes and Adieu foulard, adieu Madras, adieu grain d’or, adieu collier choux, Heidler overlays plaid patterned and casino-themed papers onto the corners of her canvases; a dually decorative and critical gesture for highlighting the embedded philosophies of economic success and materialism under capitalism.

In other works, a mix of found images and freely rendered depictions of conventionally attractive feminine figures unearth anxieties perpetuated by mass-advertising and gendered behaviours. Cute characters — including a friendly kite, a trio of drunken frogs, and our unlikely hero, the timid snake — appear sporadically throughout these works, a gentle reminder that one cannot discern substance from a glance.

As our beloved snake will inevitably shed and replenish its reptilian exterior, Heidler’s conceptual and technical strategies will continue to be reinvented. Undeniably, On ne sait plus quoi penser du serpent qui a peur marks an exciting juncture in Heidler’s practice; one where her affinity for abstraction and her pointed criticality have tangled around the other in a concentrated act of constriction.

Danica Pinteric

Paradise circus underneath wings of desire
Throwing my body back and forth
Dragging my feet a bit
Cause I have seasonal soul disorder
Spring break spring break spring break
Swaying, tip-toeing on tight ropes

Dancing on top of the bar
Did you see her last night
Yeah she fell in love with the dancer with the white puffy jacket
She wanted to take her home but she didn’t have the guts
They were kicking us out
Anyway
It was too late

Christina Gigliotti

Angélique Heidler is a French painter born in 1992, she lives and works in Paris.
She studied in London at the Slade School of Fine Art, selected shows include: Outside Our, Villa Emerige, (Paris, 2018) ; Sinkhole Project x Ginny, Chambers Garden (London, 2018) ; The Unlimited Dream Company, Hannah Barry Gallery, (London, 2017) ; Shivers Only, Lapaix, Paris, (2017) ; The Dark Ages, Supplement Gallery, (London, 2017). She has been on residency at Villa Lena (Italy, 2016) and La Wayaka Current (Panama, 2016). She has recently been shortlisted for the 5th edition of Bourse Révélation Emerige.

Tornade d’audacieuses collisions chromatiques, imagerie consumériste et mariage contre-nature des matériaux, les quêtes picturales d’Angélique Heidler sont tout sauf discrètes. Grâce à une pratique qui refuse de privilégier le premier au second plan, son approche ludique des compositions bouscule les frontières de l’interprétation, ouvrant ainsi de multiples portes d’accès au spectateur.

Dans son atelier, Heidler enrichit les univers qu’elle construit sur ses toiles à l’aide de matériaux de diverses origines soigneusement récoltés. La première exposition personnelle d’Angélique Heidler, On ne sait plus quoi penser du serpent qui a peur, présente un corpus d’oeuvres caractéristiques de ses talents intuitifs quant à la composition et à la narration, qui marchent souvent sur la corde raide entre deux forces opposées, l’ironie et la naïveté.

Dans cette série de peintures où les expérimentations formelles et figuratives tournent en dérision le grand récit de notre époque, la capacité d’Heidler à s’approprier avec humour les symboles de la culture visuelle est à son paroxysme. Heidler matérialise ces idées à l’aide d’œuvres d’imagination et d’attributs distinctifs qui appellent à la nuance et l’insouciance. Les éléments de papier d’emballage forment une métaphore ironique de la dissimulation.

Dans Efes et dans Adieu foulard, adieu Madras, adieu grain d’or, adieu collier choux, Angélique Heidler superpose des tissus aux coins de ses toiles, à carreaux et à motifs inspirés de l’univers des casinos ; un choix non seulement esthétique mais aussi critique, témoignant des idéologies de réussite financière et du matérialisme aux ordres du capitalisme.

Dans d’autres œuvres, un mélange d’images trouvées et de figures féminines marquées par les standards de beauté conventionnels et librement représentées, soulève les angoisses entretenues par la publicité de masse et les attitudes genrées. De mignons protagonistes – dont un cerf-volant bienveillant, un trio de grenouilles saoules, et notre héros improbable le serpent craintif – apparaissent sporadiquement dans ces œuvres, un aimable rappel que l’habit ne fait pas le moine.

Alors que notre cher serpent viendra inévitablement à muer et se libérera de sa peau, les astuces conceptuelles et techniques d’Heidler continueront, elles, d’être réinventées. Indéniablement, On ne sait plus quoi penser du serpent qui a peur marque une étape passionnante dans la pratique de l’artiste, une étape dans laquelle son affinité pour l’abstrait et son esprit critique aiguisé serpentent et s’entrenouent, dans un acte de resserrement intense.

Danica Pinteric

Angélique Heidler est une peintre française née en 1992, elle vit et travaille à Paris.

Elle a étudié à la Slade school of Fine Art de Londres, voici une sélection de ses expositions : Outside Our, Villa Emerige, (Paris, 2018) ; Sinkhole Project x Ginny, Chambers Garden (Londres, 2018) ; The Unlimited Dream Company, Hannah Barry Gallery, (Londres, 2017) ; Shivers Only, Lapaix, (Paris, 2017) ; The Dark Ages, Supplement Gallery, (Londres, 2017). Elle participera à un duo show en février 2019 à la Galerie Derouillon (Paris). Elle a participé aux résidences suivantes : Villa Lena (Italie, 2016) et La Wayaka Current (Panama, 2016). Elle a récemment fait partis des lauréats de la 5ème édition de la Bourse Révélation Emerige.

Angelique Heidler, The Struggle Is Real Yet The Money Isn’t, 2018, oil, digital print, collage and pinned sequins on canvas, 100 x 80 cm

Angelique Heidler, Fofo Starwash, 2018, acrylic, oil, clothes peg decoration, spray paint, carwash coin, 100 x 80 cm 

Angelique Heidler, Prends quotidiennement soin de ton corps et de ta peau, tes cheveux seront plus sains, avec du style et pour finir, tu peux te faire une jolie manucure, 2018, acrylic, charcoal and stickers on sawn t-shirt, canvas and printed fabrics, 100 x 80 cm

Angelique Heidler, Ni Peter ni Pastèque, 2018, acrylique et collage sur toile/acrylic and collage on canvas, 100 x 80 cm

Angelique Heidler, Big Sex Wheel sur fond de bonbons d’Aldo Naouri, 2018, acrylic, oil, printed fabric, illustration and collage on canvas, 100 x 80 cm

Angelique Heidler, The Struggle Is Real Yet The Money Isn’t, 2018, oil, digital print, collage and pinned sequins on canvas, 100 x 80 cm

Angelique Heidler, Fofo Starwash, 2018, acrylic, oil, clothes peg decoration, spray paint, carwash coin, 100 x 80 cm

Angelique Heidler, Adieu foulard, adieu Madras, adieu grain d’or, adieu collier choux, 2018, acrylic, pencil, printed fabric, and cross stitching on canvas, 100 x 80 cm

Angelique Heidler, Untitled, 2018, amuletas, oil, acrylic, embroidery, wool, dry dyed flowers, rocks and plastic rocks on canvas, 100 x 80 cm

Coucou les garçons, 2019, video, sound, 4’10